INTI 2018, International Conference, Salerno, Italie
Collective Intelligence and Innovative Territories. Transitions, Cultural Changes and Inequalities
23-24 October 2018, University of Salerno, Italy
En tant que coordinateur du réseau INTI, j’ai co-organisé la « XVII International Conference of the International Network of Territorial Intelligence & 4th International Conference ICSR Mediterranean Knowledge », principalement avec nos collègues Giovanna TRUDA, Scientific responsible of CcISuD – International Network-Cultural Changes, Inequalities and Sustainable Development- University of Salerno (Italy), Emiliana MANGONE, Director of ICSR Mediterranean Knowledge – University of Salerno (Italy), JJ Girardot Président du Conseil Scientifique INTI.
Nous avions décidé cette année d’insister sur les liens entre ces notions : intelligence collective, territoires innovants, transitions, changements culturels et inégalités. C’est également l’occasion de réunir les divers membres du réseau INTI, d’organiser une réunion du Conseil Scientifique, et de prévoir les activités du réseau pour l’année à venir (pas mal de changements en perspectives, je vous renvoie au site INTI).
A territorial collective intelligence method to design its territory project
Une méthode d’intelligence collective territoriale pour concevoir son projet de territoire
J’ai également présenté une communication qui prend du recul sur une activité menée par la Scop Acokima, plus précisément par ma collègue Samira OULD-BOUZIAN et moi-même : nous accompagnons la Communauté de Communes de la Plaine Dijonnaise à co-construire son Projet de Territoire, selon une méthode innovante inspirée de Catalyse.
En voici le résumé :
« L’organisation administrative des collectivités en France suit une logique d’emboîtement allant de la commune à l’Etat, passant respectivement par les communautés de communes, les départements, puis les régions, récemment fusionnées. Ces diverses « couches » créent souvent des incertitudes sur les compétences de chacun, au sens de qui a la charge et la responsabilité réelle de s’occuper de tel ou tel aspect de nos vies quotidiennes comme l’approvisionnement en eau, son traitement, celui des déchets, l’implantation d’activités, les écoles, etc. Ce flou crée également des concurrences entre ces couches, non seulement pour récupérer une responsabilité, ou s’en débarrasser, mais aussi pour exister et avoir un sens réel voire efficace dans cette hiérarchisation territoriale, dans une tension constante entre la volonté d’une construction politique de proximité contre une tendance au centralisme déjà constatée depuis la Révolution Française.
Les populations ont encore plus de mal que les élus et agents à s’y retrouver, et subissent ces tensions sans y participer activement. La gouvernance perd au fur et à mesure son sens aux yeux du grand public, ainsi qu’en interne de ces collectivités.
L’État français vise depuis plusieurs années à penser une nouvelle territorialisation des espaces politiques. Les divers échelons actuels craignent alors pour leur survie, et sont en quête de sens : qui servent-ils réellement ? Quels sont leurs objectifs, les enjeux qui les sous-tendent ? Quelles doivent-être leurs préoccupations à court et moyen terme ?
La communauté de communes des Plaines de Dijon (en Bourgogne Franche-Comté, France, dont l’acronyme usuel est CCPD) s’interroge sur ces points, et a décidé de s’engager dans la rédaction d’un document d’orientation politique important : le Projet de Territoire.
Dans une double posture d’accompagnement méthodologique et de recherche-action, cette collectivité nous a demandé d’inventer ensemble la conception et l’écriture collective de ce projet de territoire qui s’apparente à un guide pour l’action publique locale, à une feuille de route opérationnelle adoptée par les élus communautaires.
Nous avons alors imaginé une recherche action faisant appel à la méthodologie Catalyse® (inti.hypotheses.org), structurant une intelligence collective territoriale innovante pour ce territoire. Il s’agit de confronter la vision des élus, des agents, des citoyens et des acteurs locaux du territoire dans deux dimensions : quelle perception de la CCPD expriment-ils individuellement et collectivement ? Quelles projections peuvent-ils imaginer pour les 15 ou 20 ans à venir ? Quels éléments envisagent-ils pour s’accorder sur un projet de territoire commun ? Comment en hiérarchiser les éléments dans l’optique de la transition socio-écologique ?
Dans cette communication, nous nous attacherons à présenter le contexte de la recherche action, la méthodologie imaginée et expérimentée, ainsi que les premiers résultats, puisque le dispositif se terminera au printemps prochain. »
Diaporama présenté