Ouvrage : Le Retour au Territoire, dir. AM Laulan
J’ai eu le plaisir de participer à un ouvrage collectif sous la direction d’Anne-Marie Laulan, que je remercie ici encore vivement : « Le Retour au Territoire : L’identité à l’épreuve de la mondialisation ».
À cette occasion, j’ai revisité, réécrit et mis à jour un texte dont j’avais esquissé les grandes lignes en 2014 pour la Revue Française d’Administration. L’article se nomme maintenant « Communication et information territoriales pour des actions concertées ».
Résumé
« Les acteurs territoriaux (au sens large) ont acquis en une vingtaine d’années une culture de l’information spécifique, qui correspond à la fois à des critères économiques (d’efficacité et d’efficience) et à des besoins de veille intellectuelle et informationnelle (nouvelles méthodes, bonnes pratiques, discussions scientifiques…). Le besoin de disposer d’études, de diagnostics, de rapports, d’indicateurs pertinents est largement pris en compte sur les territoires, comme l’indique par exemple la mise en place des plateformes régionales de l’observation sociale depuis 2009 et sous l’égide de l’État.
Nous interrogeons ici ces approches informationnelles et communicationnelles, sur base des constats effectués dans les observatoires Catalyse (Masselot 2009, 2012 et 2017, Girardot 2012), en particulier sur la difficulté à articuler une vision nécessairement globale des besoins avec des dispositifs d’intervention qui restent sectorisés. De plus, il nous semble qu’une transition est nécessaire d’un état de concurrence (entre les travailleurs sociaux, entre les partenaires, entre les acteurs territoriaux) vers une coopération, en engageant activement les intervenants dans des processus collectifs de structuration et de mutualisation de l’information, et de communication participante.
Les partenariats de développement jouent dans ce cadre le rôle d’espaces de médiation (Dacheux, 2003) où la co-construction du sens est alors possible. Les indicateurs contextuels fournis par les opérateurs historiques, ou agrégés et publiés par diverses structures comme les plateformes régionales sont indispensables ; sont-ils pour autant suffisants pour appréhender finement des communautés territoriales, et surtout, pour agir concrètement ? Comment produire collectivement du sens afin d’organiser une gouvernance latérale au sens de Rifkin (2011 et 2012) ? Quel est le rôle de la communication dans ces dynamiques d’ingénieries territoriales ? Comment intervient-elle dans l’émergence de l’intelligence collective, dans la construction d’une culture territoriale, dans leur cristallisation ? »
Où le trouver ?
Cet ouvrage est sorti en Septembre 2018 chez L’Harmattan : toutes les informations sont disponibles sur le site de l’éditeur.
Extrait de la page de présentation chez L’Harmattan :
« Historiquement, la France a imposé un code définissant l’identité civile à partir du lieu de naissance et de la filiation : l’origine crée donc le lien. De nos jours, cette organisation sociétale est bousculée par la possibilité d’une appartenance simultanée à plusieurs communautés. Devant ces nouveaux choix citoyens, parlera-ton d’un retour de la démocratie ?
Sous la direction d’Anne-Marie Laulan (sociologue au CNRS), avec les contributions des chercheurs et praticiens suivants : François Bart, Ismaël Benali, Alain Bienaymé, Laurent Bister, Fathallah Daghmi, Florence Durand-Tornare, Damien Ehrhardt, Jean-Paul Lafrance, Cyril Masselot, Brigitte Munier-Temime et Olivier Pulvar.
Broché – format : 13,5 x 21,5 cm
ISBN : 978-2-343-15402-2 • 12 septembre 2018 • 182 pages
EAN13 : 9782343154022
EAN PDF : 9782140099427
EAN ePUB : 9782336850399 »